Tramway : Positivons !
Des débuts encourageants. Bien sûr, hier matin, tout n'était pas encore parfait pour les grands débuts du tramway un jour de travail. Porte d'Orléans, un agent de la RATP admet : « On a un délai moyen d'attente de huit minutes, alors qu'il devrait être de quatre. Mais on est encore en rodage. » En distribuant des prospectus d'explications, les agents de la RATP offrent des chocolats siglés tram, qui adoucissent l'attente. D'autant qu'autour, la situation est moins noire que le chocolat. « Vu comme on s'est galéré avec les travaux, les embouteillages paraissent normaux », explique un automobiliste qui patiente au feu rouge. « C'est moins terrible que ce que je craignais. Et puis ça dégage la vue », sourit un autre. Une femme tempère : « J'ai mis un quart d'heure rien que pour venir de Montrouge. » Mais c'est alors un chauffeur du bus, celui de la ligne 295, qui vient au secours du tram : « Ça roule mieux sans les PC. »
Des agents de circulation ont été réquisitionnés pour fluidifier le trafic. L'un d'entre eux se plaint des piétons « indisciplinés », qui traversent quand ce n'est pas leur tour. A la descente du tram, l'humeur est bonne : « C'est tellement plus silencieux que le métro » ; « Ça s'intègre bien dans le paysage urbain » ; « J'ai mis deux fois moins de temps que d'habitude pour venir de la porte d'Italie », se réjouit une troisième.
Preuve du succès, à 8 h 30, les rames sont bondées et les portes se ferment difficilement. A 9 h, le trafic automobile devient fluide. Mais comme le dit un chauffeur de bus : « Le lundi, il y a toujours moins de circulation. Il faut revenir demain, et surtout dans trois semaines, pour un premier bilan. »
Michaël Hajdenberg (20 minutes)