Des investissements massifs dans les transports en commun parisiens s'imposent !

Publié le par L'équipe de rédaction

Selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur), qui se base sur l'évolution de la population et des emplois dans les quinze années à venir, la circulation dans l'agglomération parisienne est menacée d'asphyxie à l'horizon 2020. Les experts tablent sur une hausse de 1 million des trajets quotidiens dans la petite couronne, en plus des 12 millions enregistrés aujourd'hui. Les déplacements de banlieue à banlieue vont connaître la plus forte progression, avec un bond de 15 % (+ 850.000), tandis que les trajets de Paris vers la banlieue, où les entreprises se délocalisent, devraient augmenter de 5 % (+ 196.000). En revanche, la capitale devrait continuer de voir sa circulation se réduire, avec une baisse prévue de 3 % en 2020 (- 2.634).

Déjà, aujourd'hui, le réseau routier en petite couronne est « largement congestionné » aux heures de pointe, et l'A86 tout comme l'A104 « sont incapables d'absorber la demande de déplacements les concernant », note l'étude. Résultat : nombre d'automobilistes préfèrent passer par le centre de Paris pour aller du nord au sud de la région, plutôt que de rester bloqués dans un embouteillage. Le réseau de transports en commun parisien, saturé aux heures de pointe, se caractérise par une rupture de l'offre dès qu'on sort de la ville : « Moins de 50 % des habitants de la petite couronne sont desservis par un réseau lourd. » Les réseaux de bus intra-muros sont totalement déconnectés de ceux de la banlieue. Il faudra donc que les objectifs de réduction de la circulation à l'échelle de la petite couronne s'accompagnent d'une offre supplémentaire de transports en commun. Pour financer les projets, l'Apur estime qu'il faudra retrouver un investissement comparable à celui consenti lors de la construction des RER il y a quarante ans, soit environ 400 euros par habitant, contre 100 euros aujourd'hui.

D. CH. (Les Echos)
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